ContacterComité d'expansion economique de l'allier. Téléphone: 06 13 38 13 85. Fax: 06 08 92 34 08. Site internet: www.ceea-allier.com. Adresse. 12 cours Anatole France, Moulins cedex, AL 03016. Course, Nord-Pas-de-Calais. Recevoir l'itinéraire. Description de l'entreprise. Comité d'expansion economique de l'allier se trouve a Course, Nord-Pas-de-Calais. Questions et Etablissement- Comité D'expansion Economique De L'allier. Élection présidentielle; Actualités; Culture; Finance; Sport; Auto; Voyage; High-tech Bienvenuesur le site de Comité d'Expansion Economique de l'Allier (CEEA) situé à Moulins. Organismes de développement économique Vous pouvez retrouver les coordonnées de Accéderau site de la Bibliothèque nationale de France. Ouvrir la recherche. Menu Effacer le champ de recherche. Lancer la recherche France-Russie : édition spéciale de France-Europe-Orient / Comité national d'expansion économique dans l'Europe Centrale Toggle navigation. Presse et revues ; France-Russie : édition spéciale de France-Europe-Orient / Comité national comitÉd’expansion Économique de l’allier ceea; conseil dÉpartemental allier; conseil dÉpartemental nievre; credit agricole centre loire; d - g. dactyl buro du centre; davi; danielson engineering; db informatique; devcsi; deliver up; direct web; disi du pays du centre – dgfip; docorga; dpc design; ibanfirst r&d ; edf cnpe de belleville sur loire; edf cnpe de dampierre en Comitéd'Expansion Economique de l'Allier (CEEA) - 12 cours Anatole France, 03000 Moulins - Economic development bodies - 0470468410 - adresse - numéro de téléphone - avis - plan - téléphone - avec le 118 712 annuaire sur internet, mobile et tablette. NWTE7o9. Publié le 9 avr. 2014 à 1510DMI Montluçon, JPM Moulins, Candia Vichy… En 2013, la disparition de trois PME emblématiques de l’Allier a entraîné la suppression de 400 emplois directs. Affaibli par ces plans sociaux et quelques autres, le département a rebondi en s’engageant plus vite que les 12 autres territoires sélectionnés par l’Etat pour la création d’une plate-forme d’anticipation des mutations économiques. Ces 13 territoires correspondent à des zones où l’emploi et les métiers évoluent rapidement. Dans la zone d’emploi de Saint-Nazaire, il s’agit par exemple d’accompagner les PME à passer du naval vers l’aéronautique ou les énergies marines. Ce dispositif va à rebrousse-poil des conventions de revitalisation classiques que dégainent les territoires quand un gros employeur fait défaut. Pierre Guyot, directeur adjoint du Comité d’expansion économique de l’Allier, pilote deux de ces conventions de revitalisation. Elles sont mises en place pour panser les plaies. A l’inverse, la plate-forme d’anticipation des mutations économique vise à éviter la casse», il s’agit de convaincre les acteurs économiques locaux de coordonner leurs actions pour proposer des outils concrets aux entreprises et aux salariés en quête d’adaptation ou de reconversion professionnelle, explique la Direccte Allier. C’est elle qui a fédéré une quarantaine de partenaires» chambres consulaires, organismes de formation, collectivités, Comité d’expansion économique, Pôle emploi, fédérations d’employeurs… Prévue pour être active pendant 18 mois, à compter d’avril 2013, cette plateforme est dotée d’une enveloppe de euros. Dans l’Allier, il s’agit avant tout de maintenir le tissu économique existant qui est constitué de beaucoup de toutes petites structures, précise Léa Drieux, animatrice de la Plateforme. La trentaine d’actions mises en place par la Plateforme visent donc à accompagner les entreprises existantes et à accompagner la transmission et la reprise d’entreprises.» A partir de là, trois grands thèmes d’action ont été définis les ressources humaines et la formation, la stratégie d’entreprise et la reprise-création-transmission. Il s’agit par exemple d’accompagner les entreprises du bâtiment vers la labellisation reconnu Grenelle de l’Environnement». Ce label conditionnera à partir du 1er juillet prochain l’obtention par les particuliers des aides d’Etat à la rénovation thermique des logements. Le Conseil Général de l’Allier a lancé un plan d’aide à la rénovation de l’ancien qui va concerner 30 000 logements en 10 ans», explique Léa Drieux. La plateforme est un lieu d’échanges d’informations qui permet de rapprocher les mondes du conseil aux entreprises et de la formation», confirme Pierre Guyot. Trois préfets impliquésEn Franche-Comté, l’Aire urbaine Belfort-Montbéliard fait également partie des territoires qui ont le plus vite saisi l’opportunité du dispositif. Sa plateforme baptisée ici plateforme RH» couvre un bassin d’emploi de habitants sur trois départements le Doubs, le Territoire de Belfort, la Haute-Saône. Nous avons réussi, avec les trois préfets, à mettre en place une gouvernance à cette échelle, à dépasser le cadre politique et administratif. L’Aire urbaine, c’est une zone économique cohérente», estime Jean Ribeil, directeur de la Direccte Franche-Comté. Avec la saturation du marché automobile européen et les turbulences du marché mondial de l’énergie, les deux filières phares de ce territoire, l’automobile et l’énergie, connaissent un creux d’activité. La plateforme RH, qui arrive à point nommé, est au cœur du plan territorial pour l’emploi et les quatre structures qui l’animent Maisons de l’emploi de Belfort et Montbéliard et deux organismes paritaires de formation, Opcalia Franche-Comté et Agefos-PME ont lancé la phase opérationnelle début mars. L’intérêt de la plateforme, c’est son effet levier», assure Jean Ribeil. Les euros qui lui sont alloués vont permettre de mobiliser 1,8 million d’euros.» 1L’implantation du PCF dans l’Allier s’organise autour de deux pôles spatiaux et sociaux la région ouvrière et urbaine de Montluçon, à l’ouest, et les campagnes orientées vers l’élevage bovin et la polyculture, au centre. Plus que l’agglomération industrielle de Montluçon, le pays bocager constitue la principale zone de force de l’organisation communiste dans le département depuis 1920. En dépit de ce socle rural, la fédération du PCF de l’Allier est essentiellement dirigée par des cadres urbains les militants ruraux sont marginalisés au sein d’un parti qui privilégie les militants ouvriers. 1 Cette esquisse de la sociologie du communisme bourbonnais reprend certains résultats d’une enquête ... 2C’est cette différenciation sociale interne au communisme bourbonnais que nous entendons analyser ici en effectuant une sociographie de ses sections départementales et locales1. À travers l’exposé des trois grandes phases de structuration du PC bourbonnais, il s’agit de mettre en évidence ses ressorts sociologiques, en soulignant plus particulièrement la position singulière de ses militants ruraux. Alors que le communisme rural est souvent appréhendé sous l’angle urbain, son implantation étant réduite à l’action de quelques militants en mission dans les campagnes, l’analyse localisée permet de déconstruire l’image d’un communisme rural, réceptacle passif d’influences extérieures, tout en dévoilant des logiques de domination sociale reproduites dans et par l’organisation partisane. Les racines rurales du PC bourbonnais 2 Les anciens des milieux urbains tenaient au socialisme traditionnel ; les nouveaux venus, dans la ... 3La naissance du communisme français doit beaucoup au monde paysan [Kriegel 1969]. Au congrès de Tours, la plupart des délégués paysans et des fédérations rurales de la SFIO se prononcent pour l’adhésion à l’IC Internationale communiste. Les militants des campagnes berrichonnes, creusoises et bressoises participent à la fondation du PC tandis que ceux des centres urbains Vierzon, Bourges, Aubusson, Montceau-les-Mines et Le Creusot refusent de quitter le parti socialiste. L’attitude des socialistes bourbonnais confirme la sensibilité paysanne à la propagande communiste. À l’issue du congrès de Villefranche-d’Allier, le 23 janvier 1921, qui consacre la rupture du mouvement socialiste bourbonnais, 40 sections socialistes sur 51 rejoignent, en majorité ou en totalité, le courant communiste. En règle générale, les plus vieilles sections, essentiellement urbaines, demeurent au parti socialiste, alors que les sections récentes, surtout rurales, rallient la mouvance communiste2. 4Dans l’Allier, la construction de l’organisation communiste est l’œuvre de jeunes militants des milieux ruraux dont l’adhésion est relativement récente et qui occupaient des postes secondaires dans un parti socialiste dominé par les leaders ouvriers du bassin industriel montluçonnais. Elle apparaît comme une entreprise de relégitimation de militants de la périphérie rurale face au bastion ouvrier historique [Mischi 2001]. 3 G. Rougeron, Il y a 55 ans, la première fédération communiste de l’Allier-Janvier 1921 », Journal ... 4 Comité fédéral de la SFIC Section française de l’Internationale communiste, 1921 archives de l’I ... 5 Le Travail, 21 octobre 1923. 5Bien qu’il soit profondément rural, le nouveau parti est dirigé par un ouvrier d’usine à Montluçon André Lépineux. Il est cependant assisté de deux militants du bocage un ouvrier agricole, chargé de la propagande, et un tailleur d’habit, responsable de la trésorerie3. Seize des vingt-deux membres du premier comité fédéral viennent de cantons ruraux et seulement quatre des fiefs ouvriers et socialistes de Montluçon et Commentry4. À l’image des dirigeants, les militants sont essentiellement issus des campagnes Les trois quarts de notre organisation sont composés de paysans »5, estime, en 1923, la direction fédérale. Le bocage représente l’aire centrale d’influence du jeune parti révolutionnaire. Les militants sont, dans leur grande majorité, des propriétaires exploitants. Si la base rurale de l’organisation communiste est paysanne, les artisans et commerçants constituent son fer de lance électoral. Parmi les principaux titulaires de mandats électoraux dans le bocage conseillers généraux, maires, on compte ainsi des négociants en quincaillerie, des maréchaux-ferrants et des propriétaires de commerces ruraux vente de volaille, de produits agricoles…. 6Alors que les militants des campagnes forment le noyau actif du communisme naissant, ils ne sont pas pour autant au centre des décisions de l’appareil partisan. La contestation de l’hégémonie socialiste dans le monde ouvrier prime rapidement sur les questions rurales, et la réorganisation du parti, sur une base industrielle, lors de la phase dite de bolchevisation 1924-1927, entraîne une marginalisation des militants ruraux. La promotion partisane leur étant de plus en plus difficile dans un contexte ouvriériste, ils s’investissent progressivement dans la sphère syndicale, en particulier au sein de la Confédération générale des paysans- travailleurs CGPT, qui se structure à partir du début des années trente. Après la génération pionnière issue de la SFIO, une deuxième vague de militants communistes émerge ainsi dans les campagnes. Ces nouvelles vocations sont suscitées par une effervescence syndicale et un discours pragmatique de défense de la petite propriété, valorisant les revendications destinées à protéger les paysans de l’insécurité économique. Autour du syndicat CGPT dirigé par des petits propriétaires communistes se forment des coopératives d’approvisionnement, de battage, de production et de stockage du blé, surtout à partir du Front populaire et de la création de l’Office du blé. 7L’itinéraire de Jean Guéret est représentatif de ces militants ruraux venus au communisme par le truchement de la coopérative et du syndicalisme. Après avoir travaillé la terre dès l’âge de 13 ans, il est employé à l’entretien du silo à blé de Jaligny, où il s’occupe également de la coopérative de vente de produits agricoles. En 1935, il adhère à la CGPT puis, en 1937, au PC, où il dirige une section locale. L’effervescence sociale précédant et accompagnant le Front populaire transforme l’engagement syndical de militants ruraux en adhésion politique. 6 La Voix du Peuple, 30 janvier 1937. Voir aussi A. Sérézat, Le Front populaire et le PCF », Bourbo ... 8Cette deuxième vague rurale contribue à l’essor militant et électoral de la fédération bourbonnaise du PC durant les années trente bien que, entre 1921 et 1932, le parti perde ses adhérents, en 1936 il retrouve son nombre de militants initial environ 2 000 pour atteindre, l’année suivante, un effectif jamais inégalé jusqu’alors 2 540 adhérents6. Malgré le développement des réseaux ruraux de la fédération, ses dirigeants demeurent des permanents issus du monde ouvrier montluçonnais et moulinois. Le secrétaire régional est l’ouvrier galochier Marcel Guyot, né dans une famille de Moulins. Il est secondé par le secrétaire de la section de Montluçon, Henri Védrines, électricien de formation et fils de l’aviateur Jules Védrines. 9À la fondation sociale du PC local à travers la CGPT s’ajoute, quelques années plus tard, une fondation nationale du communisme bourbonnais, avec la participation de ses militants à la lutte contre l’Occupation allemande. L’organisation des réfractaires au STO Service du travail obligatoire, durant les derniers mois de la guerre, élargit l’audience et le prestige du PCF dans les campagnes du département. Au cours de l’année 1942, des triangles clandestins du PC se mettent en place dans le bocage, sous l’impulsion de paysans syndicalistes [Passevant 1995 174-184]. Mais c’est surtout après la manifestation du 6 janvier 1943 à la gare de Montluçon contre le départ des appelés au STO que le PC se réorganise en s’appuyant sur les réseaux syndicaux et coopératifs d’avant-guerre. Les anciens militants de la CGPT, structurés par le parti dans des comités de défense et d’action paysanne, s’opposent aux réquisitions, engagent des grèves de battage et refusent les livraisons aux autorités vichystes. Des responsables de la CGPT, pour qui le Front populaire n’a pas suffi à entraîner l’adhésion politique, s’inscrivent alors au PC. C’est notamment le cas de François Mitton, membre du Comité départemental des céréales de l’Allier en 1936, qui rejoint le PC en 1941 et devient l’un des principaux animateurs du FN paysan Front national paysan, structure regroupant les diverses organisations paysannes liées aux FTPF francs-tireurs et partisans français. Les plus jeunes nouvelles recrues rurales s’associent au sein des FUJP forces unies de la jeunesse patriotique puis des JPP jeunes paysans patriotes. Creuset de formation des nouveaux cadres du PCF dans les campagnes, les JPP regroupent, à la Libération, 800 adhérents. 7 Étude effectuée à partir des cartes des vétérans du PCF recensés en 1984 et 1985 archives de la fé ... 10Si la Résistance n’est pas fondatrice de l’implantation dans le bocage, elle donne au parti, après les pionniers des années vingt et les syndicalistes des années trente, une troisième génération de militants ruraux. La première génération a subi l’épuration de la bolchevisation et a alimenté de nombreuses dissidences. En revanche, les deux autres vagues d’adhérents portent le PC tout au long de la deuxième moitié du xxe siècle. En 1965, 15 % des communistes du bocage ont adhéré au PC avant la guerre et 32 % entre septembre 1939 et 1947. Au milieu des années quatre-vingt, sur les 354 militants du département ayant rejoint le parti avant 1946, les deux tiers sont venus pendant le Front populaire 1934-1937 et pendant la Résistance 1942-1944. Ces adhérents historiques » militent surtout dans les campagnes 234 sont originaires du bocage, essentiellement des cantons de Bourbon-l’Archambault et du Montet, et seulement 71 de la région de Montluçon7. 11L’Occupation puis la Libération renforcent donc le caractère rural de l’organisation communiste, qui consolide ses réseaux dans le bocage. Cette arrivée massive de ruraux, par l’entremise des associations issues de la Résistance, modifie-t-elle l’identité sociologique de la direction fédérale du parti, dominée depuis la bolchevisation par des ouvriers des centres urbains ? L’essor de l’après-guerre nouveaux adhérents, anciens dirigeants 8 Rapport de la conférence fédérale du PCF de l’Allier de février 1946 », Valmy, 11 et 12 février 1 ... 9 Rapport de la conférence départementale de l’UFF de l’Allier de mars 1946 », Valmy, 1er avril 194 ... 12Rassemblant 2 600 communistes à la veille de la guerre, la fédération de l’Allier atteint 13 000 adhérents à la fin de l’année 19458 et déploie de véritables structures parallèles comme l’UFF Union des femmes françaises, forte de 12 500 militantes9. Durant les premiers mois d’incertitude de la Libération, un employé de banque, clandestin, d’origine italienne, Henri Ramassioti, lequel est dépourvu de toute formation partisane et n’est pas ouvrier, s’impose à la tête de la fédération, en l’absence des anciens dirigeants. Dès la première conférence fédérale, en janvier 1945, le CC Comité central lui refuse cette responsabilité, et l’appareil est repris par des cadres ouvriers formés dans le courant des années trente un métallurgiste de Moulins, âgé de 38 ans, Hubert Jouannin, membre du bureau de la Région communiste depuis 1935, est élu secrétaire fédéral ; les deux anciens responsables du parti lors du Front populaire, Henri Védrines et Marcel Guyot, rentrés d’Allemagne où ils furent respectivement prisonnier et déporté, dirigent à nouveau la fédération. 10 Confédération générale de l’agriculture. La CGA est constituée au lendemain de la Libération par le ... 13Dans le même temps, plusieurs militants ruraux se retirent de la direction fédérale à laquelle ils avaient accédé grâce à leur rôle au sein du FN paysan. La trajectoire de l’ouvrier agricole François Mitton est emblématique de ces personnes, révélées par leur action résistante, qui occupent d’importants postes partisans durant la clandestinité et l’immédiat après-guerre, puis passent au second plan. François Mitton adhère au parti clandestin qu’il réorganise dans la région du vignoble de Saint-Pourçain-sur-Sioule. En octobre 1943, il est en charge de trois sections et treize communes et participe à la formation du premier maquis du département. Représentant de la CGPT clandestine au Comité départemental de Libération, il entre au bureau régional du PC en 1944. Si son parcours syndical se poursuit après la guerre il devient vice-président départemental de la CGA10 et secrétaire départemental de la fédération des ouvriers agricoles CGT, sa candidature aux élections législatives de novembre 1946 n’est pas ratifiée, et ses responsabilités politiques sont essentiellement locales maire et secrétaire d’une section rurale. 14Malgré l’importance de la mobilisation communiste dans les campagnes, l’appartenance au monde paysan n’est donc pas un facteur de promotion partisane. Au contraire, l’identité paysanne semble constituer un handicap pour faire une carrière au sein du parti ainsi que pour accéder à des positions électives de premier plan les trajectoires des élus sont contrôlées par l’appareil partisan et répondent aux mêmes règles sociales de promotion que celles des militants ouvriers. 11 Rapports annuels d’organisation et rapports des conférences fédérales du PCF de l’Allier AFA. 12 Compte rendu du secrétariat fédéral du PCF de l’Allier, 30 octobre 1968 AFA. 15Après l’euphorie de la Libération, les effectifs du PC bourbonnais déclinent dès 1947 et se stabilisent sous la barre des 4 000 adhérents durant les années cinquante11. En 1953, André Puyet est élu premier secrétaire de la fédération. Issu d’une famille paysanne, il a travaillé comme ouvrier agricole dans sa jeunesse mais a surtout été mineur et responsable de la CGT avant de devenir permanent. En 1962, un autre permanent d’origine ouvrière, Yves Bournaud, tôlier de formation, qui a rejoint le PC à la Libération, prend la tête du parti, dont les effectifs augmentent à nouveau pour atteindre le chiffre de 4 300 en 196812. 13 Questionnaire biographique signé le 5 novembre 1954 AFA. 16Les plus hautes fonctions du PC bourbonnais sont ainsi tenues par des cadres ouvriers. En fait, un seul cultivateur du bocage appartiendra, pendant quelques années, au secrétariat d’une fédération dirigée principalement par des permanents d’origine ouvrière. Animateur de la résistance paysanne et membre du comité régional avant guerre, Albert Poncet y accède après avoir été remarqué à l’École centrale paysanne, fin 1945. Comme la plupart des dirigeants paysans du PC, il quitte cependant rapidement la direction fédérale pour assumer des responsabilités syndicales. Pour ces militants, l’entrée dans la hiérarchie communiste est, en effet, l’annonce d’une promotion syndicale. Lorsque le jeune paysan Roger Giraud est élu au bureau fédéral en mai 1957, l’orientation est de faire de ce camarade un cadre pour le mouvement syndical paysan »13 ; il deviendra permanent syndical, à l’instar de Georges Mercier, responsable de la section départementale des fermiers et métayers, qui quitte le bureau fédéral en mai 1964. Les cadres paysans du PC se consacrent surtout aux organisations agricoles et ne siègent le plus souvent qu’au comité fédéral. S’ils sont permanents, ils sont rétribués par le syndicat et non par le parti, quand les militants ouvriers peuvent être permanents politiques sans appartenir à la direction de la CGT. 14 Par cultivateurs » on entend l’ensemble des travailleurs de la terre, c’est-à-dire les propriétai ... 17Les cultivateurs14 n’ont pas de destin départemental au sein du parti ils dirigent des sections rurales ou détiennent des mandats électoraux locaux. Ils sont maires ou conseillers généraux mais aucun n’est député les deux députés communistes de l’Allier sous la IVe République, l’électricien Henri Védrines et l’ancien architecte parisien Pierre Villon, sont éloignés du monde paysan. À partir de 1958, la circonscription rurale du département correspondant au bocage est représentée par le second, Pierre Villon, qui a été envoyé là à la fin de la guerre par le CC pour suivre la fédération. 15 De 1953 à 1968, les secrétariats fédéraux se composent comme suit 2 ouvriers tôliers, 2 ouvriers ... 18Le caractère quasi exclusivement ouvrier du secrétariat fédéral15 tranche avec le reste du comité fédéral composé à 15 % de cultivateurs. Plus l’échelon hiérarchique augmente, plus la part des ouvriers est prépondérante il y a, en moyenne, 40 % d’ouvriers au sein du comité fédéral et 60 % au bureau fédéral. Les membres du comité fédéral issus du bocage sont, en majorité, des travailleurs de la terre ou assimilés. Outre les six exploitants et les sept ouvriers agricoles recensés dans les comités fédéraux de 1952 à 1968, on compte un métayer, un garde forestier, un horticulteur, un ouvrier bûcheron et un gérant de silo à blé. Les professions non rurales deux enseignants, un facteur, un ouvrier et un boulanger et les femmes deux cultivatrices, une ouvrière sont peu représentées. 16 Voir C. Pennetier et B. Pudal eds. [2002]. Sur l’usage de ces questionnaires dans l’Allier, nous no ... 19La marginalité des paysans s’observe ainsi également aux postes partisans intermédiaires, mais à un degré moindre. Les questionnaires biographiques remplis par les militants locaux offrent, à cet égard, un matériel très riche pour appréhender la trajectoire sociale des cadres moyens du parti16. Ils concernent des militants de rangs intermédiaires secrétaires de cellule, membres du bureau de section, avant une entrée au comité fédéral ou avant une sélection à une école centrale, par exemple. Les 156 questionnaires biographiques signés entre 1944 et 1964 recèlent une majorité d’ouvriers 32 %, les cultivateurs formant 21 % du corpus, soit un pourcentage équivalent à celui des employés. S’ils accèdent peu aux structures départementales du PCF, les exploitants et ouvriers agricoles sont donc présents à ces échelons locaux qu’ils animent dans les campagnes. Signe d’une marginalisation dans le processus de promotion partisane, les militants du bocage ne représentent que 28 % des questionnés. Il s’agit de 29 cultivateurs dont 6 ouvriers agricoles, 5 artisans et commerçants, 6 ouvriers, 2 enseignants et 1 employé. Sur l’ensemble des questionnés, 63 % déclarent avoir au moins trois membres de leur famille adhérents ou sympathisants, traduisant l’importance et la précocité de l’implantation communiste dans le département. 17 Plus précisément, si 27 % des individus sans attributs paysans ont au moins deux membres de leur fa ... 20L’analyse statistique des questionnaires biographiques montre que le facteur essentiel de l’intégration familiale partisane est la possession d’attributs paysans plus la famille du questionné comprend de cultivateurs, plus cette famille est communiste17. En revanche, l’appartenance au monde ouvrier n’est pas un facteur d’intégration familiale partisane. 18 Rapport d’organisation de la fédération du PCF de l’Allier, décembre 1966 AFA. 19 Rapport de la conférence fédérale du PCF de l’Allier des 23 et 24 octobre 1965 AFA. 21Sans que la physionomie de la direction fédérale ne le reflète, le bocage constitue le fief électoral du PCF dans la région mais aussi son principal territoire d’organisation militante. En 1966, on y compte 1 624 adhérents contre 1 224 pour la région de Montluçon, 612 pour celle de Moulins et 423 pour celle de Vichy18. La moitié des 260 cellules de la fédération sont rurales19. 22L’enquête réalisée par le PC, à cette date, sur 3 315 adhérents permet, lorsque l’on décompose ses résultats par sections, de relever les singularités sociographiques des militants ruraux les communistes des campagnes sont plus masculins plus la section est paysanne, plus sa composante féminine est faible et plus âgés mais ne se différencient pas quant à leur date d’adhésion, située pour 50 % d’entre eux entre la Libération et l’établissement de la Ve République. Dans les sections du bocage, les cultivateurs 42 % dont 25 % d’ouvriers agricoles et, d’une façon moindre, les commerçants 8 % et les retraités 15 % sont proportionnellement plus nombreux que dans le reste du département. Les ouvriers 20 % et les employés 6 % sont moins présents dans le bocage. La moitié des ouvriers militant dans le bocage travaillent dans les services publics. 20 Les ouvriers représentent 26 % et 33 % de la population active départementale en 1954 et en 1968 et ... 23L’ouvriérisation du sommet de l’institution partisane bourbonnaise dissimule par conséquent les racines paysannes de la mobilisation communiste. Au vu de leur poids au sein de la population active et du peuple militant, les ouvriers sont surreprésentés dans la direction fédérale20. En ce sens, la priorité qu’accordent les consignes centrales aux éléments ouvriers est un succès dans l’Allier même si la correspondance entre Paris et Montluçon nous informe que les responsables nationaux du PCF estiment que la promotion ouvrière est encore insuffisante. Le renouvellement sociologique de l’organisation communiste après 1968 24Après une première hausse à la fin des années soixante, les effectifs fédéraux progressent fortement dans la deuxième moitié des années soixante-dix pour atteindre 6 500 cartes placées. Comme ailleurs en France, le regain d’influence du PCF se traduit par un développement de ses relais locaux et de ses instruments de propagande, tout en entraînant une modification de la sociologie de ses structures intermédiaires investies par les couches sociales urbaines en essor. 25Les nouvelles adhésions enregistrées transforment la composante sociale de l’organisation communiste, qui accueille davantage de femmes, de jeunes et d’ouvriers. L’analyse de 141 questionnaires biographiques remplis durant les années soixante-dix dessine le portrait des nouveaux animateurs du parti. Au regard des biographiés de l’après-guerre, la part des ouvriers augmente de 32 % à 40 %, mais la progression la plus spectaculaire est celle des enseignants, dont la représentation passe de 6 % à 20 %. Piliers locaux d’une organisation en expansion, laquelle reste dirigée au niveau fédéral par des permanents d’origine ouvrière, les instituteurs et professeurs du secondaire endossent des responsabilités dans les cellules et les sections. La répartition sociale et géographique des biographiés révèle également un repli de la position des ruraux au sein du parti le taux des cultivateurs passe de 21 % à 3 %, et celui des adhérents du bocage, de 28 % à 17 %. Les militants du bocage, qui représentent toujours 40 % des effectifs totaux, ne participent pas à l’encadrement des nouveaux venus et à la promotion partisane, qui concerne essentiellement les représentants de la région montluçonnaise. L’inégalité du recrutement scolaire au sein du parti est significative 54 % des questionnés originaires des campagnes centrales ont suivi une école fédérale, contre 73 % pour l’ensemble du corpus. 26Depuis 1972, Jean Desgranges, ancien ouvrier mécanicien de Montluçon ayant adhéré au parti en 1956, dirige la fédération, qui est suivie, pour le CC, par André Lajoinie. Un paysan » intègre ainsi l’encadrement fédéral du PC ; toutefois André Lajoinie n’est pas issu des campagnes bourbonnaises il a travaillé quelque temps sur l’exploitation de son père en Corrèze et bénéficie du statut de permanent depuis l’âge de 26 ans. Un autre envoyé du centre parisien remplit la plus haute mission départementale ancien ouvrier du bâtiment dans l’Essonne et adhérent depuis 1962, Paul Crespin est d’abord instructeur à l’organisation pour le CC dans la fédération avant d’en devenir le premier responsable en 1979. À cette date, le secrétariat comprend également deux permanents d’origine ouvrière de Montluçon et un enseignant de formation, employé par le parti dès sa sortie de l’École normale de Moulins. Le renouvellement sociologique post-68 du PCF, avec la promotion de nouveaux agents sociaux plus instruits [Pudal 1989 294-297], touche donc la direction de la fédération bourbonnaise. 27Les sections du bocage suivent la progression nationale et départementale du PCF et, en 1977, rassemblent environ 2 000 des 6 000 militants de la fédération tandis que le nombre de cellules rurales passe de 209 en 1968 à 226 en 1979. En revanche, les cellules professionnelles ne prennent pas dans le bocage malgré l’existence de plusieurs entreprises porcelainerie de Couleuvre, verrerie de Souvigny, abattoirs de Villefranche-d’Allier, ateliers mécaniques de Bourbon-l’Archambault et d’établissements scolaires. Il n’y a que les mineurs de Buxières-les-Mines, les ouvriers du bois d’une entreprise de Varennes-sur-Allier et les cheminots de Saint-Germain-des-Fossés, qui s’organisent au sein de cellules distinctes. Avec les effectifs ouvriers, l’organisation des jeunes constitue l’autre faiblesse de la mobilisation rurale du PCF les jeunesses communistes comptent la plupart de leurs forces dans l’agglomération montluçonnaise et seuls deux cercles sont réellement actifs dans les campagnes, à Saint-Pourçain-sur-Sioule et à Buxières-les-Mines. 28L’étude comparative de la composition des comités des sections urbaines et rurales permet de dresser l’identité sociale des cadres locaux du bocage au milieu des années soixante-dix. Les sections rurales sont plus paysannes, plus vieilles et plus masculines que les sections des agglomérations. Si, comme en ville, l’investissement des ouvriers dans l’animation partisane est important ils forment le quart des comités de section, les enseignants, piliers du renouveau organisationnel en milieu urbain, s’impliquent peu au PC et semblent privilégier l’engagement socialiste ils ne représentent que 8 % des comités des sections du bocage alors qu’ils sont entre 15 % et 20 % dans les formations militantes urbaines. La prise de responsabilité de jeunes ouvriers et employés ne compense pas un vieillissement des structures rurales communistes, toujours animées majoritairement par des cultivateurs malgré les disparitions d’exploitations paysannes. Nous avons pu identifier 44 secrétaires de cellules du bocage en 1974. Ils ont, en moyenne, 43 ans et on ne dénombre qu’une seule femme. Il s’agit de 15 cultivateurs, 8 ouvriers, 6 employés, 3 retraités, 2 artisans, 2 enseignants, 1 cadre et 1 militant sans profession. 21 État d’organisation de la fédération du PCF de l’Allier, 17 décembre 1979 AFA. 29D’abord urbain, l’essor communiste des années soixante-dix est ensuite rural, le bocage continuant à alimenter en nouveaux adhérents le parti en 1979 et 1980, alors que les classes ouvrières et moyennes des centres urbains, mobilisées lors de l’Union de la gauche, sont plus réticentes après la rupture du programme commun. En 1979, Montluçon, Moulins et Vichy perdent des adhérents tandis que le PC se renforce dans les campagnes, où il atteint 2 400 membres. Les cellules rurales accueillent 58 % des nouveaux militants de 1979 410 sur 764 ; au même moment, elles représentent 48 % des adhérents totaux21. La hausse du nombre des adhérents dans le bocage, pourtant soumis à une accélération de l’exode rural, ne contrarie pas la tendance de l’organisation communiste à se concentrer sur l’agglomération montluçonnaise. À la fin des années soixante-dix, le décalage entre une direction qui s’urbanise et s’ouvriérise et une base essentiellement rurale est à son apogée les militants du bocage ont 13 élus au comité fédéral contre 30 pour le Montluçonnais. Le secteur paysan est alors sous la responsabilité d’un ancien ouvrier de la région de Vichy. 30De 1968 à 1980, les structures rurales suivent donc le développement communiste et, bien que leur position au sein de la hiérarchie partisane soit encore plus fragile que par le passé, les adhérents du bocage constituent toujours la principale force militante de la fédération bourbonnaise du PCF. S’ils gardent une identité paysanne en s’ouvrant relativement peu aux ouvriers, les réseaux ruraux sont tout de même marqués par l’ouverture sociologique promue par l’appareil communiste sous l’Union de la gauche plusieurs enseignants, issus de familles paysannes, accèdent à des positions électives et partisanes. L’élection d’un professeur de collège et fils de paysan à la tête de la municipalité de Bourbon-l’Archambault, en 1977, puis du canton, en 1981, est exemplaire à cet égard. 31Outre une stratégie ouvriériste privilégiant les militants des usines de l’agglomération montluçonnaise, deux autres facteurs expliquent la place marginale des militants paysans dans le parti les difficultés propres à leur activité professionnelle et la priorité qu’ils accordent à leur engagement syndical. Les représentants du CC doivent, en effet, constamment intervenir pour persuader les ruraux de rester au comité fédéral et de ne pas délaisser le militantisme. Le déficit paysan de la promotion partisane se manifeste également par une sélection inégalitaire aux écoles du parti. Les paysans bourbonnais ne bénéficient pas, au même titre que les ouvriers du département, d’une formation partisane complète. Si une quinzaine de cultivateurs suivent une école centrale paysanne ou classique à la Libération, il s’agit principalement d’ouvriers agricoles car les exploitants propriétaires refusent de quitter leur domaine pour une longue durée et se replient sur les écoles élémentaires. Même si la base paysanne du communisme repose sur des propriétaires, les cadres paysans non permanents sont ainsi plutôt des salariés agricoles qui jouissent d’une plus grande liberté professionnelle. 32Comparée à celle des cadres ouvriers, la trajectoire des porte-parole ruraux du PCF est ainsi fortement circonscrite au domaine syndical ou municipal, et leurs ressources militantes proviennent plus de leur participation à des luttes sociales ou à la Résistance que d’une formation partisane. L’encadrement politique des ruraux est par ailleurs assuré par des personnes d’extraction ouvrière, y compris pour les sujets ayant directement trait au monde paysan. Après la Libération, seule période où les cultivateurs prennent part à la direction fédérale, les problèmes paysans sont pris en charge par des cadres non paysans. Le responsable du travail des paysans, élu en 1961, fut quelque temps ouvrier agricole avant de devenir manœuvre aux sources de Saint-Yorre. En 1968, il est remplacé, à la tête du secteur paysan, par un jeune permanent d’origine ouvrière qui dirige ensuite la section de l’entreprise Dunlop à Montluçon. 33Malgré le déploiement d’une sensibilité communiste proprement rurale à l’échelon local, il n’y a donc pas d’acculturation paysanne de l’organisation partisane en Bourbonnais, qui reste, par son encadrement fédéral, un parti ouvrier à dominante urbaine. Besoin d’aide ?Si vous n’arrivez pas à trouver les coordonnées d'une Organismes de Développement Économique à Moulins en naviguant sur ce site,vous pouvez appeler le 118 418 dîtes TEL », service de renseignements téléphonique payant 24h/24 7j/7 qui trouve le numéro et les coordonnées d'une Organismes de Développement ÉconomiqueAPPELEZ LE 118 418 et dîtes TEL »Horaires d'ouvertureLes horaires d'ouverture de Comité D'expansion Economique De L'allier ceea à Moulins n'ont pas encore été les !Contactez directement Comité D'expansion Economique De L'allier ceea pour connaître leurs horaires d'ouvertures Vous êtes ici Accueil Histoire Base de do... Pierre, Guy Coulon Informations générales Né le 28 juin 1913 à Paris Seine - France Décédé le 6 août 1967 à Le pouliguen Loire-Atlantique - France Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés Régime politique Quatrième République - Assemblée nationale Législature IIe législature Mandat Du 17 juin 1951 au 1er décembre 1955 Département Allier Groupe Rassemblement du peuple français - ARS Régime politique Quatrième République - Assemblée nationale Législature IIIe législature Mandat Du 2 janvier 1956 au 8 décembre 1958 Département Allier Groupe Indépendants et paysans d'action sociale Régime politique Cinquième République - Assemblée nationale Législature Ire législature Mandat Du 30 novembre 1958 au 9 octobre 1962 Département Allier Groupe Indépendants et paysans d'action sociale Biographies Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1940 à 1958 La documentation française Biographie de la Ve République Né le 28 juin 1913 à Paris 17e Décédé le 6 août 1967 au Pouliguen Loire-Atlantique Député de l'Allier de 1951 à 1958 Aîné d'une famille de six enfants, Pierre Coulon, après ses études à Paris, s'installe dans l'Allier, en 1934. Mobilisé en 1939, il est décoré de la Croix de guerre pour son action durant les combats. A la fin des hostilités, Pierre Coulon retrouve ses activités à la tête de la Société bourbonnaise des applications du fil métallique, à Casset, qu'il dirige depuis 1936. L'estime dans laquelle le tiennent ses collègues chefs d'entreprise le porte à la présidence du Syndicat patronal de la métallurgie de l'arrondissement de Vichy dès 1943. Intéressé par les questions sociales, il crée, en juin 1944, un service médico - social interprofessionnel qui fonctionne dans toutes les branches d'activité de l'arrondissement de Vichy. Dans ce même esprit, il institue pour son personnel en 1942, la participation aux résultats d'exploitation de l'entreprise. Nommé Conseiller de l'enseignement technique en 1947, Pierre Coulon est élu, la même année, Conseiller municipal de Vichy dont il devient maire en août 1950. Tête de liste du Rassemblement du peuple français aux élections législatives du 17 juin 1951, il est élu député de l'Allier par 28 981 voix sur 180 003 suffrages exprimés, les quatres autres sièges à pourvoir étant enlevés par le Parti communiste pour deux d'entre eux, la et les radicaux. Membre du groupe parlementaire au début de la législature, il le quitte le 11 juillet 1952 avec vingt-cinq de ses collègues. Quelques jours plus tard, les dissidents constituent le groupe d'action républicaine et sociale. Pierre Coulon fait partie de la Commission des moyens de communication et du tourisme, dont il est nommé secrétaire en 1953, de la Commission de la production industrielle, de la Commission du travail et de la Sécurité sociale et de la Commission de l'intérieur. Le 3 février 1953, il est désigné par l'Assemblée pour la représenter au sein du Conseil supérieur de la Sécurité sociale. En 1955, il dépose deux propositions de loi, l'une relative au contrat de travail des représentants de commerce, l'autre au code des pensions militaires d'invalidité et des victimes de guerre. Il vote pour les lois Marie et Barangé favorables à l'enseignement privé 21 septembre 1951, contre la ratification du traité instituant la Communauté charbon-acier 13 décembre. Favorable à l'investiture d'Antoine Pinay 6 mars 1952 puis à celle de Joseph Laniel 26 juin 1953, il se prononce pour le cessez-le-feu en Indochine 9 mars 1954 et soutient le gouvernement jusqu'à sa chute 12 juin. Pierre Coulon vote l'investiture de Pierre Mendès-France 17 juin et approuve les accords de Genève qui mettent fm aux hostilités en Indochine 23 juillet. Il s'oppose au projet de Communauté européenne de défense en votant la question préalable qui équivaut à son rejet 30 août. Il vote pour la ratification des accords de Londres sur la fin de l'occupation de l'Allemagne 12 octobre, mais s'abstient volontairement lors du vote sur les accords de Paris qui autorisent l'entrée de l'Allemagne dans l' 29 décembre. Après avoir refusé la confiance à Pierre Mendès-France sur l'Algérie 4 février 1955, chute du cabinet, il soutient Edgar Faure jusqu'à sa chute sur le mode de scrutin et la date des élections 29 novembre. Aux élections anticipées du 2 janvier 1956, Pierre Coulon conduit la liste de coalition républicaine, présentée par le Centre national des Indépendants et paysans et par le qui avait conclu un apparentement avec la liste radicale. Il est réélu avec 33 481 voix sur 191 803 suffrages exprimés. Sa liste obtenant 16,4 % des suffrages, les quatre autres sièges reviennent aux communistes qui conservent leurs deux sièges, à la et aux poujadistes. Dans la nouvelle Assemblée, Pierre Coulon s'inscrit au groupe des Indépendants et paysans d'action sociale. Il est reconduit dans la Commission des moyens de communication, dont il est élu secrétaire en 1957, et fait également partie de la Commission de la presse et de la Commission de comptabilité, dont il est vice-président en 1956 et 1957. Il est élu représentant de la France à l'Assemblée commune de la Communauté européenne du charbon et de l'acier 23 février et 26 juin 1956, 3 juillet 1957, puis à l'Assemblée unique des Communautés européennes 13 mars 1958. Au cours de la dernière législature de la IVe République, Pierre Coulon s'abstient lors de l'investiture de Guy Mollet 31 janvier 1956, vote contre les pouvoirs spéciaux en Algérie 12 mars, pour la confiance au moment de l'affaire de Suez 25 octobre. Il se prononce en faveur de la ratification des traités instituant la Communauté économique européenne et l'Euratom 9 juillet 1957 et s'oppose à tous les projets relatifs aux institutions de l'Algérie présentés par les gouvernements Bourgès-Maunoury ou Félix Gaillard septembre 1957-janvier 1958. Pierre Coulon refuse sa confiance à Pierre Pflimlin 13 mai 1958, vote contre la déclaration de l'état d'urgence 16 mai, pour la confiance au général de Gaulle, les pleins pouvoirs et la révision constitutionnelle 1er et 2 juin. COULON Pierre, Guy Né le 28 juin 1913 à Paris Décédé le 6 août 1967 au Pouliguen Loire-Atlantique Député de l’Allier de 1951 à 1962 Lors de la crise finale de la IVe République, il suit de bout en bout la ligne politique choisie par Roger Duchet et Antoine Pinay au sein du CNIP renversement du gouvernement de Félix Gaillard le 15 avril, refus de soutenir celui de Pierre Pflimlin dès le 13 mai, et votes en faveur de Charles de Gaulle les 1er, 2 et 3 juin. Investi par le CNIP dans la 4ème circonscription de l’Allier, composée des cantons de Vichy, Cusset, Escurolles, Lapalisse, Le Mayet-de-Montagne et Varennes-sur-Allier, Pierre Coulon affronte cinq candidats le 23 novembre 1958 Jacques Guillaumin PCF, 10 279 voix, Henry Castaing SFIO, 4 459, Gabriel Péronnet radical, 11 052, Robert Tardif UNR, 3 509 et le général Pierre Faure divers droite – démocrate indépendant », 3 047. Dans le cadre des six cantons formant la circonscription, le député-maire de Vichy améliore assez sensiblement son score par rapport à janvier 1956 15 688 voix au lieu de 12 021. Mais le candidat radical, vétérinaire et conseiller général de Cusset très bien implanté, progresse bien plus nettement encore, incarnant localement le renouveau de la gauche non communiste et récupérant plusieurs milliers d’anciens suffrages socialistes. Le second tour est âprement disputé Pierre Coulon – Édouard Porte, vétérinaire, est son suppléant – l’emporte cependant grâce au soutien massif du canton de Vichy, le plus peuplé de la circonscription. Avec 18 993 suffrages, il devance Gabriel Péronnet de près de 2 000 voix 17 121 tandis que les candidats communiste 10 231 et gaulliste 3 173, qui se sont maintenus, voient leurs scores légèrement diminuer, malgré une augmentation de la participation. Réinscrit au groupe Indépendant et paysan d’action sociale IPAS, Pierre Coulon est élu membre de la Commission des lois constitutionnelles, de la législation et de l’administration générale de la République le 27 janvier 1959. Il y siège jusqu’à la fin de la législature, sauf pendant une brève période entre mai et octobre 1960. Il est aussi membre de la commission spéciale chargée de vérifier et d’apurer les comptes élu le 8 octobre 1959, réélu les 6 octobre 1960, 5 octobre 1961 et 4 octobre 1962, et représentant de la France à l’Assemblée parlementaire européenne élu le 16 décembre 1959 et réélu le 14 décembre 1961. Peu actif au Palais-Bourbon comme pendant les précédentes législatures, il n’intervient jamais à la tribune et ne dépose que deux propositions de lois l’une tendant à prohiber l’usage de la clause de non-concurrence postérieure au contrat de travail des représentants de commerce n° 95, 26 mai 1959, finalement retirée le 29 juin suivant ; l’autre visant à exclure les fonctionnaires déportés ou internés de la Résistance ou révoqués pour attitude patriotique, les grands mutilés de guerre et les veuves de guerre ayant encore charge d’enfants, des mesures de mise à la retraite par anticipation ou d’office ou par dégagement des cadres n° 513, 20 décembre 1959. Parlementaire fidèle à la direction de son parti depuis 1954, il suit à nouveau son secrétaire général Roger Duchet, à la fin de l’automne 1959, lorsque celui-ci lance le CNIP, rassemblé derrière son porte-drapeau Antoine Pinay, ministre des Finances jusqu’en janvier 1960, dans une offensive contre le chef de l’État et son gouvernement sur le thème de l’étatisme. Pierre Coulon, à l’image de la grande majorité du groupe IPAS, rejette ainsi, le 17 décembre 1959, le projet de budget de 1960. Mais au cours des mois qui suivent, hostile à la stratégie des ultras » depuis la Semaine des barricades », sa position sur la question algérienne commence à évoluer. À l’occasion du IVème congrès du CNIP, réuni à Paris du 30 novembre au 2 décembre 1960, il se détache du secrétariat général, suivant Raymond Mondon et Aimé Paquet qui, avec Paul Reynaud, souhaitent soutenir le président de la République dans sa politique d’autodétermination. Fin décembre 1960, comme 44 autres députés, il signe une lettre collective appelant les parlementaires IPAS à prendre publiquement parti en faveur du oui » lors du référendum du 8 janvier 1961. Son opposition au gaullisme n’en demeure pas moins forte. Lors du vote sur la déclaration de politique générale du nouveau premier ministre Georges Pompidou, le 27 avril 1962, il délègue son vote à Michel Jacquet qui s’abstient. Et le 4 octobre 1962, il vote la motion de censure condamnant le gouvernement et s’opposant au projet d’élection du président de la République au suffrage universel, ce qui entraîne la dissolution de l’Assemblée. Le 18 novembre 1962, Pierre Coulon, à nouveau investi par le CNIP dans la 4ème circonscription de l’Allier, affronte quatre autres candidats Théodore Mallet PCF, 6 802 voix, Antonin Besson membre de l’Union socialiste républicaine, investi par la SFIO, 4 243, Serge Lefort UNR, 5 975 et le radical Gabriel Péronnet. Celui-ci accroît encore son score par rapport à 1958 et, avec 13 452 suffrages, dépasse même Pierre Coulon qui en recueille seulement 12 653, malgré le soutien actif de son suppléant, Lucien Colon, conseiller général et maire de Lapalisse. Comme dans le reste du pays, une fraction de l’électorat modéré de l’arrondissement de Vichy n’a pas suivi son député dans son opposition au principe de l’élection du chef de l’État au suffrage universel. Au second tour, malgré une augmentation de plus de 3 500 suffrages exprimés, Gabriel Péronnet, fort du soutien de la SFIO et du PCF, l’emporte très largement 27 900 voix contre 18 853 sur le député sortant qui ne fait pas le plein des voix gaullistes du premier tour. La carrière parlementaire de Pierre Coulon s’arrête donc le 25 novembre 1962, mais sa carrière d’élu local se poursuit jusqu’à sa mort. Maire de Vichy depuis 1950, il est réélu régulièrement et aisément à ce poste en avril 1953, en mars 1959 et en mars 1965. En juin 1961, il renforce son implantation locale en devenant aussi conseiller général du canton de Vichy. Depuis 1950, son activité est considérable. On peut dire sans exagérer que les dix-sept années de sa présence à la mairie modifient profondément le visage de Vichy, faisant entrer cette grande station thermale du XIXe siècle de plain pied dans le XXe siècle. Pierre Coulon poursuit et amplifie considérablement les efforts d’aménagement entrepris sous les mandats de Pierre-Victor Léger aménagement du réseau de distribution d’eau et du réseau d’égouts ; construction d’écoles, du Centre culturel Valéry Larbaud, de l’aérodrome Vichy-Charmeil, pour faciliter la venue de la riche clientèle d’Afrique du Nord ; construction aussi de logements sociaux dans les quartiers des Ailes et des Gârets, d’une crèche, d’une maison de retraite, d’un restaurant municipal ; création d’un abattoir semi-industriel, de plusieurs zones industrielles, dont celle de Vichy-Rhue, d’un centre audio-visuel de langues. Pierre Coulon consacre toujours beaucoup de temps à la promotion du thermalisme. Membre du Comité d’expansion économique Allier-Auvergne, président du Syndicat intercommunal Vichy-Cusset-Bellerive, président de la section nationale des maires de stations classées, il est aussi membre du Conseil supérieur du tourisme et du thermalisme. Il voyage en Europe, au Liban et en Chine pour promouvoir la ville et ses activités. Le plus important à long terme a probablement été sa capacité à comprendre la démocratisation en cours de la pratique des loisirs. Il fait aménager un vaste plan d’eau sur l’Allier grâce à la construction d’un pont-barrage, dans le but d’attirer les jeunes vers les sports nautiques. Et sur la rive gauche de l’Allier, au sud du Pont de l’Europe, démarre au milieu des années soixante la construction d’un vaste ensemble d’installations sportives, le Parc omnisports, inauguré l’année même du décès de Pierre Coulon le Parc porte aujourd’hui son nom, comportant dix terrains de jeux football et rugby, un stade d’athlétisme, un parcours de canoë-kayak, une salle d’escrime, vingt courts de tennis, une salle de judo, mais aussi des salles de réunion et un théâtre de 400 places. Dans le mois précédant les élections cantonales, il décède brutalement, le 6 août 1967, d’une crise cardiaque alors qu’il est en vacances au Pouliguen. Ses funérailles, le 10 août, rassemblent une foule impressionnante de Vichyssois et la mémoire du maire bâtisseur » plus de la moitié du bâti actuel de la commune daterait des mandats de Pierre Coulon, en comptant les installations sportives, comme aime à l’appeler l’un de ses successeurs, Claude Malhuret, reste très présente aujourd’hui. Pierre Coulon a reçu la croix de guerre 1939-1945. Il était chevalier du mérite touristique, chevalier du mérite agricole, officier des Palmes académiques, commandeur du mérite sportif, et titulaire de la médaille d’or de l’éducation physique. Il avait aussi reçu plusieurs décorations étrangères chevalier de l’ordre de Léopold et de l’ordre marocain Ouissam Alaouite, commandeur de l’ordre du Cèdre. La page que vous demandez n'existe pas ou plus. Retour à l'accueil

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