Cest elle qui s'émeut quand frissonne le corps; Nous entendons sa voix et le bruit de son aile Jusque dans nos transports. Nous le répétons donc, ce mot qui fait d'envie Pâlir au firmament les astres radieux, Ce mot qui joint les coeurs et devient, dès la vie, Leur lien pour les cieux. Dans le ravissement d'une éternelle étreinte LeBon Sens De La Vie. 53 likes. CONSEILS. See more of Le Bon Sens De La Vie on Facebook Tucrois que tu n'as plus dans ton ardeur fébrile, Tant déjà tu nous crois ébranlés, abêtis, Qu'à dévoiler la Foi, monstrueuse et stérile, Pour nous voir sur son sein tomber anéantis. À quoi bon le nier ? dans tes sombres peintures, Oui, tout est vrai, Levrai sens de la vie par Hafid Abdeddaïm aux éditions Societe des ecrivains. Je suis Hafid ABDEDDAIM de deux origines différentes, une française et l'autre algérienne. Né en 1986, depuis le jour de ma naissance je possède une vision poét Phonétique(Cliquez pour la liste complète): daine daines dan dandy danien daniens danois dans dansé dédain dédains dedans dédiaient dédiant dédient dédiions dédions dédouana dédouanai dédouanaient dédouanais dédouanait dédouanant dédouanas dédouanât dédouane dédouané dédouanée dédouanées dédouanent dédouanes Anxiété Tu sens tes larmes qui tombent gouttes a gouttes contre tes lèvres, Tu te persuades que c’est que dans ta tête, que ce n’est pas réel. Mais la voix est de plus en plus forte et prends de plus en plus de place. Tu réouvres les yeux, le regard trouble. « Tu vas pas y arriver, t’es bonne à rien ». GiQP. 403 ERROR The Amazon CloudFront distribution is configured to block access from your country. We can't connect to the server for this app or website at this time. There might be too much traffic or a configuration error. Try again later, or contact the app or website owner. If you provide content to customers through CloudFront, you can find steps to troubleshoot and help prevent this error by reviewing the CloudFront documentation. Generated by cloudfront CloudFront Request ID wyvMBF7oCtMjBwABEUF63NnogGVIen0gKxlodG9lwTmbEZTy4mA6GA== 403 ERROR The Amazon CloudFront distribution is configured to block access from your country. We can't connect to the server for this app or website at this time. There might be too much traffic or a configuration error. Try again later, or contact the app or website owner. If you provide content to customers through CloudFront, you can find steps to troubleshoot and help prevent this error by reviewing the CloudFront documentation. Generated by cloudfront CloudFront Request ID 3rWMnYGdZxWA9hRXG3bpw0wKPEtiu-g6dORZDm6s_C_4iplizlfomQ== Méditation et poésie font généralement bon ménage. Beaucoup de maîtres en méditation utilisent la poésie ou plus généralement le langage imagé de la métaphore pour enseigner la y a aussi les poètes, qui souvent ne connaissent pas la méditation, mais dont la poésie est une méditation permanente et me suis d’abord amusé à citer quelques exemples, où la poésie excelle au service de la méditation pour en délivrer certains dans une deuxième partie, je me suis essayé moi-même à ce délicat exercice d’une poésie choisis de poésie méditative Toutes choses finissent dans le Tao comme les rivières se jettent dans la mer. » Lao-tseu Tao tö king 32 Prends conscience que toutes les barques sont vides, quand tu traverses la rivière du monde, et rien ne pourra t’offenser. » Tchouang-tseu L’éternelle sagesse du Tao » traduction Stephen Mitchell Impossible d’enfiler le fil dans l’aiguille, je contemple le ciel bleu. » Sur le rivage regardant en arrière pas la moindre trace de mes pas. » Hosaï Sous le ciel immense sans chapeau » haïku Je retourne seul dans les montagnes froides, où nul ne parle de l’unité de toute chose. Je cherche la rivière sans origine, qui coule même lorsque la source est épuisée. » Han Shan Le chemin de Montagne Froide » Les oiseaux ont disparu dans le ciel, le dernier nuage s’est évanoui. Nous sommes assis ensemble, la montagne et moi, Jusqu’à ce que seule, la montagne demeure ». Li PoRêvons d’évanescence, et attardons-nous dans la belle folie des choses. Okakura Kakuzô Le livre du thé Dans le pays où il n’y a ni soleil, ni lune, ni nuit, ni jour, j’ai aimé et j’ai médité. Sans manger, j’ai goûté la douceur du nectar ; sans eau j’ai étanché ma soif. » Kabir La flûte de l’infini » XXVII J’ai cessé de croire aux grands événements qui s’accompagnent de hurlements et de fumée. et crois-moi, je te prie, cher vacarme d’enfer, les plus grands événements, ce ne sont pas nos heures les plus bruyantes, mais les heures du plus grand silence. » Friedrich Nietzsche Ainsi parlait Zarathoustra »Jadis, si je me souviens bien, ma vie était un festin où s’ouvraient tous les coeurs, où tous les vins coulaient. » Arthur Rimbaud Une saison en enfer » Rien seulement Rien, Rien » s’élève du naufrage, Plus grand qu’un temple plus pur qu’un dieu, Rien » suffit frappant le reste d’insignifiance. Henri Michaux Moments »Les hommes qui vivent près du ciel sont chaque jour dans l’illumination. Ils vivent dans la véritable éternité qui est étendue autour de la terre. Il faut aller jusqu’à eux, monter les marches de leurs escaliers, escalader leurs échelles, jusqu’à ces places au sommet des montagnes, où il n’y a pas d’eau, pas d’herbe, pas d’ombre. Alors le ciel vide nous étreint, nous recouvre tout à fait… J. M. G. Le Clézio L’inconnu sur la terre » Soyez un nuage blanc se déplaçant dans le ciel, sans aucun but, n’allant nulle part, flottant tout simplement. Cette dérive est la floraison ultime ». Osho Au fil du Tao, la pêche de Tchouang-tseu » Je les ai vus traverser le crépuscule d’un âge, Les fils aux yeux de soleil d’une aurore merveilleuse, Les hauts créateurs au vaste front de calme, Les puissants briseurs des barrières du monde … Leurs visages portent encore la gloire de l’Immortel, Leurs voix communient encore avec la pensée de Dieu, Leurs corps s’illuminent de la beauté de l’Esprit. Porteurs du mot magique, du feu mystique, Porteurs de la coupe dionysiaque de la joie … Découvreurs des chemins solaires de la beauté, Nageurs des océans rieurs du feu de l’amour Et danseurs par les portes d’or du nectar, Leurs pas, un jour, changeront la douleur de la terre… Sri Aurobindo Savitri III, 4 Un long poème d’environ 28 000 vers Devant ma tombe, ne pleure pas ; Je n’y suis pas. Je ne dors pas. Je souffle dans le ciel tel un millier de vents, Je suis la neige aux mille diamants, Je suis la lumière du soleil sur le blé mûr, Je suis la douce pluie d’automne. Lorsque dans le calme du matin, tu t’éveilles, je suis l’envol prompt et calme Des oiseaux qui tournoient dans le ciel. Je suis l’étoile douce qui brille dans la nuit. Devant ma tombe, ne pleure pas, Je ne suis pas là. Ken Wilber Grâce et Courage » poème anonyme pour la mort de TreyaImaginez la plus belle des montagnes du monde, celle dont la forme vous plaît particulièrement. Concentrez vous sur l’image de cette montagne dans votre oeil intérieur, en observant sa structure, sa cime altière, ses versants abrupts et ses flancs en pente douce. Remarquez l’immobilité de sa masse, sa beauté unique, les qualités universelles de sa forme. votre montagne aura peut-être de la neige sur son sommet et des arbres à sa base, elle sera formée d’une seule cime proéminente, ou bien d’une série de cimes et d’un haut plateau. Quelque soit sa forme, tranquillement assis, respirez avec cette image de la montagne en vous. Quand vous serez prêt, essayez de faire entrer la montagne dans votre corps, de manière que votre corps assis là et votre vision de la montagne ne fasse plus qu’un ». Jon Kabat-Zinn Où tu vas, tu es » La grenouille est un curieux animal. Elle peut faire des bonds énormes,mais elle peut aussi rester très tranquille. Elle remarque tout ce qui se passe autour d’elle, mais elle ne réagit pas. Elle respire et se tient tranquille. Comme elle ne se laisse pas entraîner par toutes sortes d’idées lui passant par le tête, elle reste calme, elle est complétement calme pendant qu’elle respire. Son ventre gonfle et se dégonfle, il va et il vient. Ce que peut faire une grenouille, nous le pouvons aussi. La seule chose dont tu as besoin, c’est de faire attention à ta respiration. Eline Snel Calme et attentif comme une grenouille ». C’est un incroyable tableau sonore, mais ce qui résonne en celui-ci, c’est le silence, comme dans tous les tableaux de La Tour. aucune parole, aucun mouvement, aucun bruit, ni dans cette pièce , ni alentour. Nous sommes au plus profond de la nuit. Un seul dialogue, celui de l’ombre et de la lumière, de la flamme et de son reflet. La chandelle comme métaphore de la fragilité de toute vie humaine. Le reflet comme conscience de cette fragilité. Tous deux, chandelle et reflet, entourés de ténèbres. Si l’on pince la flamme entre les doigts, ténèbres partout… … Pour l’instant dépouillement, apaisement, intensité de l’instant présent. Madeleine a déposé ses mains sur le crâne. Son visage se détourne du spectateur, se détourne du monde. Que regarde-t-elle ? Le miroir ? La bougie ? Non. Madeleine ne regarde rien, ses yeux sont plongés dans le vide et le néant du mur, au dessus du miroir. Christophe André Méditer jour après jour » sur un tableau de Georges La Tour La Madeleine pénitente ». Au-dessus des étangs, au-dessus des vallées, Des montagnes, des bois, des nuages, des mers, Par delà le soleil, par-delà les éthers, Par delà les confins des sphères étoilées,Mon esprit, tu te meus avec agilité, Et, comme un bon nageur qui se pâme dans l’onde, tu sillonnes gaiement l’immensité profonde Avec une indicible et mâle volupté… » Charles Baudelaire Les fleurs du mal, Elévation » poème cité dans le livre de Fabrice Midal Etre au monde, 52 poèmes pour apprendre à méditer »Poésie méditativeLe poète est un mystique irrégulier, un étrange mystique qui parle tout en sachant que le silence est à la base de tout… Roberto JuarrozS’en aller avec la foule comme chaque matin, rouler à toute allure sur l’autoroute des désirs…Un jour, s’arrêter, changer de vitesse, se mettre au point mort », immobile sur le bas-côté,observer ce qui se passe Au coeur de la grande ville, sur la place du marché, le règne du tintamarre, alors, s’asseoir jambes croisées, les yeux fermés, pour que surgisse à l’intérieur la négation de cette folie ambiante…S’en aller très loin, courir à l’émerveillement du monde recevoir une pluie de cristal poudroyant du ciel, des gouttes de nectar plus lumineuses que rosée, se sentir fleur fragile en floraison éphémère,Devenir bientôt l’ami des arbres, se blottir tout contre leur tronc, plonger dans la terre plus profond que leurs racines, s’élancer avec leurs branches rejoindre l’azur du ciel,Observer cette couronne se déposant délicatement sur la tête, antenne transparente pour capter l’éther, rester là longtemps à la lisière de la plage, face à l’océan plein du vide luminescent, là où l’obscurité sait si bien jouer avec la lumière…Un jour, par une étrange décision tous les mots prononcés depuis le premier jour, les mettre dans un grand sac en toile de jute, et les jeter résolument au plus loin dans la le silence ondulant de nouveau à la surface des eaux…A la nage, rejoindre l’horizon, disparaître mystérieusement, dans les nuages de brume aux alentours,Au fond de ces limbes vaporeuses, envoyer des messages aux vagues de la mer, pour qu’ils s’inscrivent sur les galets de la plage…Revenir un jour dans la grande ville vorace et giratoire la caresse de la nuit berce désormais le vacarme des moteurs, au milieu de la foule, noyade dans une amphore d’amour, une grotte mystique au fin fond d’un bar,Le monde est devenu flottant même sur les trottoirs, l’esquisse d’un sourire dans le ciel d’hiver,Se cacher derrière les écrans, blaguer avec l’opérateur, mettre un grain de poussière dans la machine folle des algorithmes, souffler fort sur le cloud » menaçant du virtuel, en attendant le grand Flop », qui nous propulserait enfin dans la réalité vermeille…Découvrir émerveillé ce saut quantique décisif et aléatoire à l’intérieur de soi-même,Direction le Vide, écartelé par tous les possibles…Etre happé par la Source dans un tourbillon divinatoire,sentir l’attraction de l’Oeil impassible surveillant le grand Tout…Tentation ultime passer de l’Autre Côté, Fuite délicieuse et volatile dans l’absence…Refuser cet appel,Revenir sur la place du marché dans la cacophonie, la foule est toujours là, de bon matin, toujours pressée, toujours obscure, rien n’a au centre du cercle, là où il y a un trou de Vide à l’ jusqu’aux confins du ciel le sourire du silence, là où résonne parfois une musique venue d’Ailleurs,L’envie d’un pas de danse la fin d’un monde en dansant bacchanales de l’obsolescence déchaînée,le cycle nécessaire de Mort et Renaissance, moment décisif pour méditer encore plus fort,Refuge au coeur de soi-même, les vagues sont devenues celles de la compassion, quand l’infini berce toute chose,Etrange Renaissance dans chaque cellule du corps, la Lumière miroite joyeusement,mutation nécessaire, rire cosmique sur le champ des ruines,où repoussent déjà les fleurs…Tags ciel, meditation, poésie, sagesse, spiritualité Cette entrée a été publiée le dimanche 7 février 2016 à 19 h 00 min, et rangée dans poésie, spiritualité. Les commentaires et les pings sont pour le moment fermés. 57 poèmes <23456Phonétique Cliquez pour la liste complète sain saine saines sains saint sana sanas sanie sanies sans santé Saône sauçaient sauçant sauçons sauna saunai saunaient saunais saunait saunant saunas saunât saune sauné saunent saunes saunions saunons ... À M. Louis de Ronchaud I Regardez-les passer, ces couples éphémères ! Dans les bras l'un de l'autre enlacés un moment, Tous, avant de mêler à jamais leurs poussières, Font le même serment Toujours ! Un mot hardi que les cieux qui vieillissent Avec étonnement entendent prononcer, Et qu'osent répéter des lèvres qui pâlissent Et qui vont se glacer. Vous qui vivez si peu, pourquoi cette promesse Qu'un élan d'espérance arrache à votre coeur, Vain défi qu'au néant vous jetez, dans l'ivresse D'un instant de bonheur ? Amants, autour de vous une voix inflexible Crie à tout ce qui naît Aime et meurs ici-bas ! » La mort est implacable et le ciel insensible ; Vous n'échapperez pas. Eh bien ! puisqu'il le faut, sans trouble et sans murmure, Forts de ce même amour dont vous vous enivrez Et perdus dans le sein de l'immense Nature, Aimez donc, et mourez ! II Non, non, tout n'est pas dit, vers la beauté fragile Quand un charme invincible emporte le désir, Sous le feu d'un baiser quand notre pauvre argile A frémi de plaisir. Notre serment sacré part d'une âme immortelle ; C'est elle qui s'émeut quand frissonne le corps ; Nous entendons sa voix et le bruit de son aile Jusque dans nos transports. Nous le répétons donc, ce mot qui fait d'envie Pâlir au firmament les astres radieux, Ce mot qui joint les coeurs et devient, dès la vie, Leur lien pour les cieux. Dans le ravissement d'une éternelle étreinte Ils passent entraînés, ces couples amoureux, Et ne s'arrêtent pas pour jeter avec crainte Un regard autour d'eux. Ils demeurent sereins quand tout s'écroule et tombe ; Leur espoir est leur joie et leur appui divin ; Ils ne trébuchent point lorsque contre une tombe Leur pied heurte en chemin. Toi-même, quand tes bois abritent leur délire, Quand tu couvres de fleurs et d'ombre leurs sentiers, Nature, toi leur mère, aurais-tu ce sourire S'ils mouraient tout entiers ? Sous le voile léger de la beauté mortelle Trouver l'âme qu'on cherche et qui pour nous éclôt, Le temps de l'entrevoir, de s'écrier C'est Elle ! » Et la perdre aussitôt, Et la perdre à jamais ! Cette seule pensée Change en spectre à nos yeux l'image de l'amour. Quoi ! ces voeux infinis, cette ardeur insensée Pour un être d'un jour ! Et toi, serais-tu donc à ce point sans entrailles, Grand Dieu qui dois d'en haut tout entendre et tout voir, Que tant d'adieux navrants et tant de funérailles Ne puissent t'émouvoir, Qu'à cette tombe obscure où tu nous fais descendre Tu dises Garde-les, leurs cris sont superflus. Amèrement en vain l'on pleure sur leur cendre ; Tu ne les rendras plus ! » Mais non ! Dieu qu'on dit bon, tu permets qu'on espère ; Unir pour séparer, ce n'est point ton dessein. Tout ce qui s'est aimé, fût-ce un jour, sur la terre, Va s'aimer dans ton sein. III Éternité de l'homme, illusion ! chimère ! Mensonge de l'amour et de l'orgueil humain ! Il n'a point eu d'hier, ce fantôme éphémère, Il lui faut un demain ! Pour cet éclair de vie et pour cette étincelle Qui brûle une minute en vos coeurs étonnés, Vous oubliez soudain la fange maternelle Et vos destins bornés. Vous échapperiez donc, ô rêveurs téméraires Seuls au Pouvoir fatal qui détruit en créant ? Quittez un tel espoir ; tous les limons sont frères En face du néant. Vous dites à la Nuit qui passe dans ses voiles J'aime, et j'espère voir expirer tes flambeaux. » La Nuit ne répond rien, mais demain ses étoiles Luiront sur vos tombeaux. Vous croyez que l'amour dont l'âpre feu vous presse A réservé pour vous sa flamme et ses rayons ; La fleur que vous brisez soupire avec ivresse Nous aussi nous aimons ! » Heureux, vous aspirez la grande âme invisible Qui remplit tout, les bois, les champs de ses ardeurs ; La Nature sourit, mais elle est insensible Que lui font vos bonheurs ? Elle n'a qu'un désir, la marâtre immortelle, C'est d'enfanter toujours, sans fin, sans trêve, encor. Mère avide, elle a pris l'éternité pour elle, Et vous laisse la mort. Toute sa prévoyance est pour ce qui va naître ; Le reste est confondu dans un suprême oubli. Vous, vous avez aimé, vous pouvez disparaître Son voeu s'est accompli. Quand un souffle d'amour traverse vos poitrines, Sur des flots de bonheur vous tenant suspendus, Aux pieds de la Beauté lorsque des mains divines Vous jettent éperdus ; Quand, pressant sur ce coeur qui va bientôt s'éteindre Un autre objet souffrant, forme vaine ici-bas, Il vous semble, mortels, que vous allez étreindre L'Infini dans vos bras ; Ces délires sacrés, ces désirs sans mesure Déchaînés dans vos flancs comme d'ardents essaims, Ces transports, c'est déjà l'Humanité future Qui s'agite en vos seins. Elle se dissoudra, cette argile légère Qu'ont émue un instant la joie et la douleur ; Les vents vont disperser cette noble poussière Qui fut jadis un coeur. Mais d'autres coeurs naîtront qui renoueront la trame De vos espoirs brisés, de vos amours éteints, Perpétuant vos pleurs, vos rêves, votre flamme, Dans les âges lointains. Tous les êtres, formant une chaîne éternelle, Se passent, en courant, le flambeau de l'amour. Chacun rapidement prend la torche immortelle Et la rend à son tour. Aveuglés par l'éclat de sa lumière errante, Vous jurez, dans la nuit où le sort vous plongea, De la tenir toujours à votre main mourante Elle échappe déjà. Du moins vous aurez vu luire un éclair sublime ; Il aura sillonné votre vie un moment ; En tombant vous pourrez emporter dans l'abîme Votre éblouissement. Et quand il régnerait au fond du ciel paisible Un être sans pitié qui contemplât souffrir, Si son oeil éternel considère, impassible, Le naître et le mourir, Sur le bord de la tombe, et sous ce regard même, Qu'un mouvement d'amour soit encor votre adieu ! Oui, faites voir combien l'homme est grand lorsqu'il aime, Et pardonnez à Dieu ! L’Amour et la Mort Poèmes de Louise Ackermann Citations de Louise AckermannPlus sur ce poème Commenter le poème Imprimer le poème Envoyer à un ami Voter pour ce poème 1845 votesAu courant de l'amour lorsque je m'abandonne, Dans le torrent divin quand je plonge enivré, Et presse éperdument sur mon sein qui frissonne Un être idolâtre. Je sais que je n'étreins qu'une forme fragile, Qu'elle peut à l'instant se glacer sous ma main, Que ce cœur tout à moi, fait de flamme et d'argile, Sera cendre demain ; Qu'il n'en sortira rien, rien, pas une étincelle Qui s'élance et remonte à son foyer lointain Un peu de terre en hâte, une pierre qu'on scelle, Et tout est bien éteint. Et l'on viendrait serein, à cette heure dernière, Quand des restes humains le souffle a déserté, Devant ces froids débris, devant cette poussière Parler d'éternité ! L'éternité ! Quelle est cette étrange menace ? A l'amant qui gémit, sous son deuil écrase, Pourquoi jeter ce mot qui terrifie et glace Un cœur déjà brisé ? Quoi ! le ciel, en dépit de la fosse profonde, S'ouvrirait à l'objet de mon amour jaloux ? C'est assez d'un tombeau, je ne veux pas d'un monde Se dressant entre nous. On me répond en vain pour calmer mes alarmes ! L'être dont sans pitié la mort te sépara, Ce ciel que tu maudis, dans le trouble et les larmes, Le ciel te le rendra. » Me le rendre, grand Dieu ! mais ceint d'une auréole, Rempli d'autres pensers, brûlant d'une autre ardeur, N'ayant plus rien en soi de cette chère idole Qui vivait sur mon cœur ! Ah! j'aime mieux cent fois que tout meure avec elle, Ne pas la retrouver, ne jamais la revoir ; La douleur qui me navre est certes moins cruelle Que votre affreux espoir. Tant que je sens encor, sous ma moindre caresse, Un sein vivant frémir et battre à coups pressés, Qu'au-dessus du néant un même flot d'ivresse Nous soulève enlacés, Sans regret inutile et sans plaintes amères, Par la réalité je me laisse ravir. Non, mon cœur ne s'est pas jeté sur des chimères Il sait où s'assouvir. Qu'ai-je affaire vraiment de votre là-haut morne, Moi qui ne suis qu'élan, que tendresse et transports ? Mon ciel est ici-bas, grand ouvert et sans borne ; Je m'y lance, âme et corps. Durer n'est rien. Nature, ô créatrice, ô mère ! Quand sous ton œil divin un couple s'est uni, Qu'importe à leur amour qu'il se sache éphémère S'il se sent infini ? C'est une volupté, mais terrible et sublime, De jeter dans le vide un regard éperdu, Et l'on s'étreint plus fort lorsque sur un abîme On se voit suspendu. Quand la Mort serait là, quand l'attache invisible Soudain se délierait qui nous retient encor, Et quand je sentirais dans une angoisse horrible M'échapper mon trésor, Je ne faiblirais pas. Fort de ma douleur même, Tout entier à l'adieu qui va nous séparer, J'aurais assez d'amour en cet instant suprême Pour ne rien d’un Amant Poèmes de Louise Ackermann Citations de Louise AckermannPlus sur ce poème Commenter le poème Imprimer le poème Envoyer à un ami Voter pour ce poème 1544 votes<23456Les poèmes A B C D E F G H I J K L M N O P Q R S T U V W X Y ZLes poètes A B C D E F G H I J K L M N O P Q R S T U V W X Y Z Bonjour 🙂 ! Ce nouvel article prolonge les deux précédents consacrés aux verbes Chercher et Trouver. Il concerne donc pour l’instant les énigmes 530 et 780. La poésie } Du latin poesis » , issu du grec poiêsis » – action de faire » . Sens modifié au milieu du XIVe siècle art de la fiction littéraire » . } La poésie est un genre littéraire très ancien, aux formes variées, écrites généralement en vers mais qui admettent la prose et qui privilégient l’expressivité de la forme ; les mots disant plus qu’eux-mêmes par leur choix sens et sonorités et leur agencement rythmes, métrique, figures de style. } Le verbe poiein » grec ancien signifie faire, créer » . Le poète est donc un créateur, un inventeur de formes expressives, ce que révèlent aussi les termes du Moyen-Âge trouvère et troubadour. Le poète, héritier d’une longue tradition orale, privilégie la musicalité et le rythme, d’où, dans la plupart des textes poétiques, le recours à une forme versifiée qui confère de la densité à la langue. } Le poète recherche aussi l’expressivité par le poids accordé aux mots comme par l’utilisation des figures de style et au premier chef des images et des figures d’analogie, recherchées pour leur force suggestive. L’Antiquité Dans l’Antiquité grecque, toute expression littéraire est qualifiée de poétique, qu’il s’agisse de l’art oratoire, du chant ou du théâtre tout fabriquant de texte » est un poète comme l’exprime l’étymologie. Première expression littéraire de l’humanité, utilisant le rythme comme aide à la mémorisation et à la transmission orale, la poésie apparaît d’abord dans un cadre religieux et social en instituant les mythes fondateurs dans toutes les cultures, que ce soit avec l’épopée de Gilgamesh IIIe millénaire avant en Mésopotamie, les Védas et le Ramayana indiens, la Poésie dans l’Égypte antique, la Bible des hébreux, L’Iliade et L’Odyssée des grecs, ainsi que L’Énéide des latins. Source Wikipédia – Poésie » L’une des caractéristiques de la poésie orale est qu’elle contient des formules, des répétitions de mots, en particulier des épithètes et des phrases stéréotypées, parfois des lignes et des paragraphes entiers, qui permettent au poète, qui les a préalablement mémorisés, de réciter sur-le-champ un poème à la demande. Source Dictionnaire de l’Antiquité, Robert Laffont, poésie orale » Les premiers ouvrages de la littérature grecque, les poèmes homériques, furent d’abord composés et transmis oralement. Même lorsque l’alphabet phénicien fut adopté pour transcrire le grec, au VIIIe siècle avant la tradition orale survécut. Dès la fin du VIIe siècle avant les ouvrages en prose, plus difficiles à mémoriser que la poésie et qui auraient difficilement survécu par transmission orale, ont dû être transcrits. Ce serait le tyran athénien Pisistrate qui aurait ordonné, au milieu du VIe siècle avant de transcrire par écrit le premier texte homérique. Les textes écrits ne commencèrent à se répandre que vers le Ve siècle avant époque à laquelle se diffusèrent les œuvres des philosophes et historiens primitifs, des poètes étudiés dans les écoles et peut-être des poètes tragiques. C’est également l’époque où le commerce des livres vit le jour, rendant possible la constitution de bibliothèques par des particuliers. La bibliothèque d’Aristote au Lycée fut le modèle qui servit, au IIIe siècle avant à la fondation de la bibliothèque d’Alexandrie. C’est aux travaux des bibliothécaires et érudits alexandrins que l’on doit de posséder aujourd’hui nombre de textes et commentaires scholies de la littérature grecque classique. Les manuscrits qui parvenaient à Alexandrie provenaient de copies effectuées avec plus ou moins de soins, si bien que beaucoup d’entre eux recélaient des erreurs et des modifications des textes originaux. La tâche des érudits alexandrins était de restituer, dans la mesure du possible, les textes dans leur forme originale, de les classer par catégories et de rédiger des commentaires portant sur les caractéristiques linguistiques, littéraires ou sur le contexte antique. La restitution d’un texte selon l’original posait des problèmes de conventions orthographe et un problème d’interprétation car les textes étaient rédigés en continu, sans séparations. Il en fut ainsi bien au-delà de l’époque hellénistique, puisque ce n’est qu’au Moyen-Âge que fut introduite une séparation nette entre les mots. Les accents, invention hellénistique, ne furent de même couramment utilisés qu’à partir du Moyen- Âge. La ponctuation était rudimentaire et très peu usitée ; dans les pièces de théâtre par exemple, les changements d’interlocuteurs étaient indiqués par un trait horizontal placé au début du vers ou par un comma Musique – intervalle très petit », source de nombreuses erreurs. Source Dictionnaire de l’Antiquité, textes antiques, transmission des. » Dans la mythologie grecque, l’inspiration poétique est incarnée par les Muses, dont le nom signifie à la fois parole » et chant » . Filles de Zeus et de la Titanide Mnémosynè la Mémoire, les neuf Muses, conçues au cours de neuf nuits d’amour, forment un chœur conduit par Apollon, le dieu musical surnommé d’ailleurs pour cela le Musagète. Éducatrices, inspiratrices, médiatrices entre le dieu et le poète , elles incarnent la parole poétique et la mémoire de l’aède. Elles permettent au poète d’accéder à la connaissance des exploits des héros et, par son chant, de les révéler. Les poètes sont ainsi dans un état d’enthousiasme ; littéralement, ils ont le dieu theos en eux -en et deviennent comme des messagers. C’est pourquoi les poètes n’ont pas besoin de la vue ; Homère, même aveugle, reçoit ce don des Muses et peut, par son inspiration, faire vivre la mémoire des héros dans ses épopées. L’Odyssée commence, comme beaucoup de chants poétiques, par une invocation aux Muses, qui soufflent » l’inspiration du récit. Source Lexique des symboles de la mythologie grecque, PUF Le poète archaïque grec Hésiode est le premier à les nommer et a peut-être lui-même inventé leurs noms. Selon lui, il y en a neuf ; au début de la Théogonie, il raconte, en un passage célèbre, comment elles lui ont accordé le don de poésie et la connaissance du passé, récit qui a influencé les poètes ultérieurs lorsqu’ils essaient d’expliquer comment leur vient l’inspiration poétique. Le siège originel du culte des Muses se situe en Piérie, près du mont Olympe en Thessalie, et sur le mont Hélicon en Boétie d’où leur nom de Piérides ou d’Héliconiennes, mais il existe des cultes mineurs dans toute la Grèce. À l’époque romaine, chaque Muse représentait un art particulier } Calliope la poésie épique ;} Clio l’histoire ; } Euterpe le jeu de la flûte et la poésie lyrique ; } Melpomène la tragédie ; } Therpsichore la danse chorale et le chant ; } Érato la lyre et la poésie lyrique ; } Polymnie les hymnes aux dieux et la pantomime ; } Uranie l’astronomie ; } Thalie la comédie et la poésie bucolique. La musique mousikè » – art des Muses » fait partie intégrante de la vie grecque ; c’est un élément essentiel de tous les événements religieux publics, des banquets et des réunions en société. Les concours musicaux faisaient partie de beaucoup de grands jeux, en particulier des jeux Pythiques …. Presque toutes les formes de poésie grecque étaient accompagnées traditionnellement par un type de musique. Les principaux instruments de musique étaient la lyre, lyra ou kithara cette dernière est une forme plus élaborée de la première, et ce qu’on appelle la flûte, aulos. La lyre était surtout employée pour accompagner la poésie lyrique. Les épopées homériques étaient chantées ou récitées avec une lyre. La flûte était l’instrument habituel pour accompagner le dithyrambe forme de chœur chanté en l’honneur du dieu Dionysos et les chœurs tragiques ou comiques. Contrairement à la Grèce, la musique à Rome n’est pas un élément essentiel de l’éducation aristocratique, et d’une manière générale la musique en tant qu’art, tout comme les musiciens, étaient considérés avec un léger mépris ; ceux-ci s’étaient très tôt organisés en guildes collegia » pour se protéger mutuellement. Cependant, l’importance de la flûte tibia, semblable à l’aulos grec dans les cérémonies religieuses est prouvée …. La musique de la flûte accompagnait les prières, les sacrifices, les défilés triomphaux au Capitole, les processions au Circus Maximus et les cortèges funèbres. Source Dictionnaire de l’Antiquité, Muses » ; musique » L’assonance latine Le type d’assonance appelé allitération, souvent employé de manière ostentatoire et sans art, est un élément courant dans la poésie latine à ses débuts. Mais à l’époque de Virgile, elle finit par être employée avec beaucoup de subtilité et pour un effet émotionnel. L’oreille romaine semble avoir apprécié la répétition judicieuse de terminaisons semblables dans les passages les plus enflammés d’un discours, un aspect de l’assonance manié avec plus de subtilité par les poètes. Cet usage se transforme facilement en une sorte de rime que l’on remarque parfois dans la poésie à toutes les époques, mais utilisée délibérément dans les hymnes scandés, à partir du Ve siècle après et avec une grande beauté dans les chansons profanes médiévales. Source Dictionnaire de l’Antiquité, assonance » Les temps mérovingiens C’est au VIe siècle que l’on voit ainsi poindre les traditions médiévales et que s’opère la jonction entre notre littérature et les lettres antiques ; Antiquité qu’il ne faut évidemment pas restreindre à l’Antiquité classique et dans laquelle les grands écrivains sacrés, Augustin, Jérôme, Ambroise, puis Boèce, ont déjà créé une littérature originale ; les derniers écrivains que l’on peut appeler gallo-romains ont bénéficié de leur apport et ont participé à ce courant. Et la Gaule est devenue la France. Les Barbares que Sidoine Apollinaire 430 – 486, homme politique, évêque et écrivain gallo-romain voyait approcher avec inquiétude – ces Barbares n’ont qu’un désir continuer les traditions de leurs vaincus ; et c’est à leur cour et dans leur entourage que l’on voit effectivement l’activité littéraire renaître, et même inaugurer des voies nouvelles. Fortunat vers 530 – 609, poète chrétien né en Italie s’installe en France. C’est en pèlerin qu’il débarque dans la région des bords de Loire …. Il se fixa dans le pays et c’est aux environs de Poitiers qu’allait s’élaborer notre première tradition française, sous l’influence conjuguée de ce poète italien et d’une princesse barbare, Radegonde. Ses vingt années de production poétique sont dès lors entièrement inspirées par un sentiment nouveau, … une sorte d’admiration amoureuse, une tendresse pleine de respect, un amour dans lequel l’intimité de deux âmes est comme transfigurée par le sentiment mystique, par le culte de la Vierge. La poésie de Fortunat donne le premier écho d’un thème d’inspiration qui va dominer tout le Moyen-Âge. Un contemporain, Grégoire de Tours vers 538 – 594, est à la prose ce que Fortunat est à la poésie. Son Historia Francorum, en dix livres, est le premier monument de notre histoire … ; déjà dans son oeuvre la France apparaît avec ses contours traditionnels et sentie dans son unité. La période qui va suivre, jusqu’aux temps carolingiens, ne produira plus d’œuvres d’une semblable envergure et ne connaîtra de véritable activité que dans le domaine de la poésie liturgique. Dans cette période profondément troublée par les invasions normandes et sarrasines, le monde anglo-saxon sera le refuge de la culture occidentale et de sa vie intellectuelle. Lorsque Charlemagne voudra rétablir celle-ci dans son royaume, il s’adressera à l’Anglais Alcuin, formé par l’école d’York. Source Encyclopédie de la Pléiade, Histoire des littératures III Charlemagne et l’école palatine C’est autour de l’empereur et de la cour d’Aix-la-Chapelle que se recrée la vie littéraire. Il fait appel à des lettrés venus de toutes les régions d’Occident …. C’est donc un monde international, première figure de ce que seront par la suite les grandes universités médiévales. Il est vrai que la culture qu’il désire restaurer est résolument axée sur le monde antique dont il se veut l’héritier. Les œuvres nées à la cour d’Aix-la-Chapelle sentent quelque peu l’exercice d’école ; mais elles transmettent aussi, partiellement, les apports nouveaux. L’univers musical tout entier doit à Paul Diacre les noms des notes de la gamme, tirés, comme on le sait, de son hymne sur saint Jean Baptiste, Ut queant laxis. On voit d’ailleurs poindre à la même époque quelques indices, sinon d’une littérature de langue vulgaire, tout au moins de poèmes ou de chansons qui ne sont plus composés en latin. Charlemagne aurait également fait édicter des règles de grammaire pour l’usage de la langue franque et imposé des vocables francs pour nommer les mois et les douze vents. Ainsi ce même empereur qui s’efforçait de réintroduire le latin classique donnait une existence officielle à la langue vulgaire. On a pu parler de bilinguisme à propos de cette époque qui s’étend approximativement du milieu du IXe siècle au milieu du XIe siècle, et qui est aussi celle pendant laquelle la féodalité se forme et prend conscience d’elle-même. Source Encyclopédie de la Pléiade, Histoire des littératures III La poésie médiévale française C’est au XIIe siècle que, parallèlement à la poésie didactique, à la poésie épique voir Chanson de geste, à la poésie dramatique ou religieuse, se développe la première poésie lyrique d’expression française. Il s’agit d’une poésie où s’exprime un je » personnel. Le lyrisme n’est pas seulement expression du sentiment amoureux. S’il cherche à exprimer toute la sensibilité personnelle du poète, il le fait avec une recherche de musicalité. En effet, trouvères et troubadours sont avant tout des poètes musiciens, et la poésie lyrique médiévale sera longtemps tributaire de la musique médiévale. Influencés par le renouveau du culte de la Vierge au XIIe siècle et par la poésie arabe, les troubadours de langue d’oc créent une esthétique raffinée pour chanter l’amour. Ce sera le fin’amor ou amour courtois. Un siècle plus tard, les trouvères en langue d’oïl, c’est-à-dire en ancien français, développeront ce lyrisme dans le nord de la France.Source Wikipédia – Poésie médiévale française » } Gai savoir en ancien occitan, gay saber » , désigne l’art poétique des troubadours. Une poésie lyrique plus savante et plus raffinée s’était développée dès la fin du XIe siècle, dans le midi de la France. Le centre en était à Toulouse, dont les comtes étaient protecteurs du gai savoir, et souvent poètes eux-mêmes. La poésie provençale exerça, dès la seconde moitié du XIIe siècle, une très profonde influence sur la poésie du Nord. Et nous savons que la cour de Champagne devint un centre de courtoisie et de littérature Chrétien de Troyes. Source Histoire illustrée de la Littérature Française, Hatier, 1937Qu’elle s’inspire de la poésie arabe et de sa figure du fou d’amour, très présente en Espagne, ou de rites pré-chrétiens instaurant une certaine liberté de la femme à certaines époques de l’année, cette poésie musicale instaure à la fin du XIe siècle une conception de l’amour nouvelle en Occident et parvient à intégrer celle-ci aux valeurs féodales où prévalait le code chevaleresque sacré. L’amour courtois ou fin’amor reprend, en effet, la structure de base du système féodal, mais place la dame latin domina » – maîtresse de maison » ; épouse » ; souveraine, impératrice » en position de seigneur et maître. L’amant, nécessairement de rang inférieur à celle qu’il aime, est soumis à toutes les volontés de celle-ci, et n’attend de récompense qu’à proportion de la prouesse qu’il entreprend au nom de l’amour. Cette dévotion absolue à la dame prend une orientation mystique et subit l’influence, à partir de la fin du XIIe siècle, de la dévotion à la Vierge Marie, seule Dame digne d’amour. Source Wikipédia – Poésie médiévale française »Si, des thèmes d’inspiration, on passe à l’expression, il est très frappant de remarquer la place que tiennent les préoccupations techniques chez le poète médiéval. Il témoigne pour la forme, pour les vers, d’un souci d’artisan, et les recherches sont nombreuses soit dans la combinaison et la structure des strophes, soit encore dans le domaine de la versification pure où la rime apparaît, qui peu à peu détrônera l’assonance. C’est précisément dans la littérature occitane que ce procédé de la rime, qui donne son caractère typique à la poésie française, commencera à se développer à partir du milieu du XIe siècle pour passer dans la langue d’oïl au début du XIIe siècle. Le vers » ou chanson » , forme habituelle de la lyrique amoureuse, comporte généralement cinq ou six strophes dont les vers de nombre très variable, généralement huit ou neuf par strophe se terminent sur la même rime ; un envoi très court complète le poème. Mais cette structure générale comporte des variations infinies, aussi bien dans le style que dans la versification. À côté de la chanson » d’amour proprement dite – et on doit se garder d’oublier que ces poèmes étaient effectivement destinés à être soit chantés, soit, tout au moins, accompagnés d’une mélodie – d’autres genres trouvent place dans la poésie lyrique en langue provençale ; telles sont l’ aube » et la pastourelle » imitées de la poésie lyrique du Nord de la France. Source Encyclopédie de la Pléiade, Histoire des littératures III La poésie des trouvères La poésie lyrique de langue d’oïl ne possède pas par elle-même de thème majeur, comme celui de l’amour courtois pour la langue d’oc ; en revanche, elle présente une grande variété de ton et se maintient plus longtemps que la poésie provençale. Le genre le plus ancien est celui des chansons de toile ; on n’en connaît pas qui soit postérieure au XIIe siècle et elles semblent assez obscurément liées à la poésie épique. Ce sont de petits poèmes où, en quelques strophes à peine, est évoqué un drame d’amour ; le poète ne le raconte pas, il se contente d’y faire allusion et sa discrétion même rend ces petites pièces extrêmement pathétiques. Notre poésie lyrique comporte peu d’œuvres composées avec autant de fraîcheur et de sensibilité que les chansons qui nous montrent Belle Aye éclatant en larmes sur la pièce de soie qu’elle brode, Belle Erembourc apostrophant l’ami qui l’a délaissée sur de faux rapports, ou Oriour pleurant sa sœur Gaie partie pour le pays de son fiancé. Presque toutes ces chansons sont assonancées et non rimées; toutes comportent un court refrain, fort heureux parfois comme celui de Gaie et Oriour Vente l’air et rameaux croulent ceux qui s’aiment doucement dorment » . Deux autres types de poèmes dont il a déjà été question comportent une forme assez fixe l’aube ou chanson du point du jour, alba – blanche » et la pastourelle ; la première chante la séparation des amants au lever du jour, à l’appel du chant des oiseaux … ; la seconde est la rencontre, devenue vite assez banale, du chevalier et de la bergère qui tantôt repousse et tantôt accepte l’aventure. Source Encyclopédie de la Pléiade, Histoire des littératures III Diffusion de la poésie lyrique française Cette rapide recension de la lyrique médiévale à l’époque féodale XIIe et XIIIe siècles demeurerait très incomplète si l’on ne mentionnait l’extraordinaire influence qu’elle eut à l’étranger. Mettons à part l’Angleterre qui, pendant toute cette période, se confond en fait avec la France, puisque ses rois et une grande partie de sa noblesse sont de souche française et que notre langue y est la langue quasi officielle. Plus remarquable est le cas de l’Espagne. La cour des rois de Castille a été un véritable centre d’activité poétique et, pendant tout le cours des XIIe et XIIIe siècles, les troubadours ne cesseront d’y être accueillis. Cet accueil était favorisé du fait que la route de Compostelle connaissait à cette époque l’incessant va-et-vient de pèlerins que l’on sait, tandis que les chevaliers français venaient à l’aide des armes de Castille pour entreprendre la reconquête de l’Espagne sur les Arabes. Source Encyclopédie de la Pléiade, Histoire des littératures III Conclusion La poésie, première expression littéraire de l’humanité, reste jusqu’au XIIe siècle étroitement liée à la musique. C’est également à cette époque que la rime apparaît et fait progressivement disparaître l’assonance. Nous pouvons dès à présent noter que le titre de l’énigme 500 Ut queant laxis fait référence aux noms des notes de la gamme musicale. Il me semble important de faire un lien entre l’inspiration poétique et la troisième ligne de l’énigme 530, qui commence ainsi } Mon Quatrième s’inspire, … » . Le verbe Inspirer 1190 provient du latin inspirare » construit avec le verbe spirare » qui signifie souffler » et le préfixe -in » dans, vers » ; sur » . Inspirer } Animer d’un souffle, d’un élan divin. Apollon inspirait la Pythie.} Donner l’inspiration, le souffle créateur dans l’art, les activités intellectuelles. Être cause et sujet d’inspiration. } Faire naître en suscitant un sentiment, une idée, un dessein. V. Donner, imprimer, insuffler, suggérer » . } Par extension Inspirer quelqu’un déterminer son comportement par des conseils. V. Conduire, conseiller, diriger » . } Souffler dans. V. Insuffler » . Faire entrer l’air dans ses poumons. V. Aspirer » . Nous retrouvons dans le verbe Inspirer l’idée du divin, déjà évoquée auparavant dans l’analyse du titre de la chasse. Un autre sens à creuser, qui rejoint l’étymologie de Trouver, est celui de la création. En ce qui concerne le texte de l’énigme 780, un rapprochement peut être établi entre la poésie et la dernière ligne de l’énigme } Par la boussole et le pied. » En effet , dans la poésie française, le rythme d’un poème est déterminé par le nombre de syllabes, fixe, de chaque vers. Dans la poésie grecque, ce rythme dépend du nombre de syllabes dans un vers, mais aussi de la quantité » de ces syllabes, selon qu’elles sont longues ou brèves. Aussi, le vers grec ainsi que le vers latin est souvent décrit comme quantitatif » . En général, un vers grec est formé par la répétition de brèves séquences syllabiques, chaque séquence étant appelée mètre ou pied. Deux syllabes brèves sont en durée l’équivalent d’une longue ; ainsi dans certains cas deux brèves peuvent prendre la place d’une longue, phénomène appelé résolution. Source Dictionnaire de l’Antiquité, Robert Laffont, mètre » Après cet article, qui contient beaucoup d’informations intéressantes pour la suite de la chasse, je vous propose une première analyse de l’énigme 600. Bonne journée et à très vite sur Le Moyeu !

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